CARACAS (Reuters) - Quelques jours après son altercation avec le roi d'Espagne, le président vénézuélien Hugo Chavez a plaisanté mardi avec un journaliste en lui demandant de "la fermer".
Samedi, en plein sommet ibéro-latino-américain, alors que Chavez venait d'interrompre un discours du président du gouvernement espagnol, Jose Luis Rodriguez Zapatero, Juan Carlos avait sommé le président vénézuélien de se faire.
Pourquoi ne la fermes-tu pas ?" "("¿Por qué no te callas?"), lui avait-il dit.
L'incident a fait les gros titres de l'actualité dans le monde entier et éclipsé le débat au Venezuela sur le référendum institutionnel du 2 décembre, par lequel Chavez entend élargir ses prérogatives de chef de l'Etat.
Chavez a dénoncé dans les propos de Juan Carlos une réminiscence de l'époque coloniale et laissé entendre qu'ils pourraient avoir des répercussions sur les relations commerciales bilatérales avec l'Espagne, tout en continuant de qualifié José Maria Aznar, le prédécesseur de Zapatero, de "fasciste".
Mais il a également opté, comme nombre de ses compatriotes, pour une exploitation humoristique de l'incident.
"Vous avez quatre questions. Que dois-je faire ? Tu sais, pourquoi ne la fermes-tu pas ?", a-t-il dit à une journaliste hilare.
L'expression du roi d'Espagne a fait florès sur les sites web du pays sud-américain, où de nombreux internautes appellent l'opposition vénézuélienne a faire de cette injonction son slogan de campagne. Comme en Espagne, l'enregistrement de Juan Carlos est également détourné en sonnerie de téléphone portable.