Cheb Mami n'a pas l'intention de fuir ses responsabilités ni la justice française
PARIS (AFP) - Le chanteur franco-algérien de raï Cheb Mami, actuellement en Algérie sous le coup d'un mandat d'arrêt international, affirme dans une interview publiée vendredi par Libération "je serai en France pour mon procès. Je n'ai pas l'intention de fuir mes responsabilités".
Mis en examen en octobre 2006 pour "violence volontaire, séquestration et menace" sur son ex-compagne, Cheb Mami, 40 ans, a fui en Algérie après trois mois de détention provisoire en France. Il avait versé une caution le 2 février pour être libéré et placé sous contrôle judiciaire.
Dans l'entretien, il revient sur ce départ de France "j'étais inquiet pour ma mère", explique-t-il. "Elle est âgée et mon arrestation et mon séjour en prison l'ont beaucoup angoissée".
Puis il s'explique sur sa responsabilité d'avoir tenté de faire avorter de force son ex-compagne, une photographe de 43 ans, "ma faute est d'avoir laissé faire." estime-t-il "Elle m'avait dit qu'elle était enceinte, je lui avais demandé d'avorter ce qu'elle a refusé" poursuivant "ce n'était pas une liaison sérieuse, et moi je ne voulais pas d'un enfant illégitime".
Se félicitant que la tentative d'avortement, qu'aurait organisée son manager, ait échoué, il poursuit "je crois que je n'ai pas réalisé la gravité de la chose: je ne m'y suis pas opposé. Quand j'y repense, je mesure ma faute et je regrette".
Estimant que sa carrière "est brisée pour l'instant" et faisant "entièrement confiance à la justice française", il espère pouvoir reconquérir son public après le procès.
Le 4 juin, dans un entretien au Quotidien d'Oran, il déclarait vouloir être jugé en Algérie affirmant ne plus avoir "confiance en la justice française".