PARIS (AFP) - Les robots seront-ils nos partenaires sexuels du futur ? Un expert en intelligence artificielle estime que dès le milieu de ce siècle, s'entendre avec une femme fatale électronique ou avec un super étalon robot deviendra un élément parfaitement accepté.
"Imaginez ça: sexe à volonté, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 !", s'exclame David Levy, auteur de "Sexe avec les Robots : l'évolution des relations Humains-Robots" ("Sex with Robots: The Evolution of Human-Robot Relations"), Tout le monde ne partage pas sa vision d'un avenir où les humanoïdes garantiraient des satisfactions torrides au lit, avec en prime une conversation post-coïtale pré-programmée.
Mais beaucoup pensent que c'est dans les tuyaux, étant donné les progrès réalisés chaque jour dans la reproduction des muscles et des mouvements de l'homme, ou en intelligence artificielle pour reproduire émotions et personnalité.
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Selon lui, le robot sexuel "Gigolo Joe", joué par Jude Law dans le film de Steven Spielberg "A.I." (Artificial Intelligence), qui propose conversation et soutien émotionnel aussi bien qu'ébats sexuels, pourrait être d'actualité avant une quarantaine d'années.
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"Les interactions entre machine et humains seront intéressantes en elles-mêmes, pas en tant que +simulations+ de relations humaines", dit-il.
Mais David Levy reste convaincu qu'il y a une demande dans ce domaine.
Une compagnie japonaise, Axis, a déjà produit ce qui pourrait être considéré comme les premiers robots sexuels. Appelées Honeydolls, ces poupées grandeur nature sont faites de résine et de silicone de qualité chirurgicale, et sont équipées sur chaque sein de senseurs commandant une voix: pincez le téton et vous déclenchez des petits cris de plaisir chez "Cindy", qui chuchotera également des mots doux à votre oreille.
Les femmes aussi se laisseront tenter par les robots sexuels, estime David Levy en notant la hausse des ventes de vibromasseurs et autres "sex toys" dans le monde entier, et la levée des tabous.
Mais ce qui représente pour Levy le rêve d'une vie sexuelle débridée sans culpabilité ni risque de maladie reste pour d'autres un cauchemar de désespérance.
"Je pense que c'est tiré par les cheveux de penser que des êtres humains vont tomber amoureux de robots", dit la sexologue américaine Yvonne K. Fulbright, auteur de nombreux livres.
Elle reconnaît que les robots sexuels trouveront sans doute un marché de niche, notamment auprès des hommes désirant vivre des fantasmes.
"Mais il y a un vrai problème avec les robots sexuels: les gens se sentiront des ratés si c'est leur seule solution", a-t-elle dit.