BOSTON (AFP) - Des planètes de type terrestre se formeraient dans quasiment tous les systèmes solaires similaires au nôtre dans la Voie Lactée, notre galaxie, ce qui permet de penser que la vie est plus répandue qu'estimé, selon des travaux rendus publics dimanche aux Etats-Unis.
L'astronome Michael Meyer, de l'université d'Arizona (sud-ouest) travaillant avec le télescope spatial Spitzer de la Nasa, a déterminé qu'au moins 20% et peut-être jusqu'à 60% d'étoiles comparables à notre soleil permettraient la formation de planètes rocheuses comme la Terre.
"Nous avons étudié l'évolution des gaz et de la poussière autour d'étoiles similaires à notre soleil à différentes périodes et comparé les résultats à ce à quoi ressemblait notre système solaire --âgé d'environ 4,6 milliards d'années-- dans les premiers stades de son évolution", a expliqué l'astronome qui présentait son étude à la conférence annuelle de l'Association américaine pour la promotion de la Science (AAAS), à Boston (Massachusetts, nord-est).
Au cours de leurs recherches, Michael Meyer et une équipe d'astronomes ont étudié six groupes d'étoiles ayant des masses comparables à celle de notre soleil qu'ils ont rassemblées par classes d'âge allant de trois millions à trois milliards d'années.
Par ailleurs, selon cette étude, les planètes similaires à la Terre seraient plus nombreuses dans la Voie Lactée que les planètes gazeuses.
"A première vue, la fréquence de formation de planètes de type terrestre est plus élevée que la fréquence estimée de formation des grandes planètes gazeuses comme Jupiter", a expliqué l'astronome lors d'une conférence de presse, ajoutant: "c'est un résultat exaltant".
"Mais les résultats de cette étude doivent encore être peaufinés", a-t-il relevé, expliquant qu'il y avait différentes façons d'interpréter ces données.
"Le vrai test viendra avec le lancement de la mission Kepler de la Nasa", a indiqué le scientifique.
Kepler, qui doit être lancé en février 2009 après plusieurs reports, est doté d'instruments pour rechercher des exo-planètes, en observant la luminosité de quelque cent mille étoiles pendant quatre ans afin de détecter les passages périodiques des planètes devant leur étoile.
"La formation planétaire est une activité très désordonnée qui a probablement abouti à la grande diversité de planètes observées dans d'autres systèmes solaires", a poursuivi ce chercheur.
"Nous avons besoin de beaucoup plus de données, davantage de missions robotiques et d'observations pour, nous espérons, pouvoir élaborer une théorie de prédiction de formation planétaire que nous pourrons utiliser pour nous guider dans la recherche de la vie dans l'univers", a-t-il dit.