PARIS (AFP) - Les hommes sont d'autant moins jaloux qu'ils sont grands, alors que chez les femmes ce sont celles de taille moyenne qui le sont le moins, selon une étude publiée dans Evolution and Human behavior et reprise dans le dernier numéro de la revue britannique New scientist.
Des chercheurs des universités de Groningen (Pays-Bas) et de Valence (Espagne) ont demandé à 549 hommes et femmes de leur pays d'estimer leur jalousie et d'identifier les caractéristiques qui, dans une personne de leur sexe, les gênent le plus.
Pour les hommes, plus on est grand et moins on est jaloux, la taille allant de pair, selon les chercheurs, avec l'attrait, le pouvoir et le succès amoureux.
Chez les femmes, celles de taille moyenne sont moins jalouses que les autres, parce qu'elles ont l'avantage en ce qui concerne la santé, la fertilité et la popularité auprès des hommes, selon des études antérieures sur la préservation de l'espèce.
Toutefois, lorsqu'elles sont confrontées à des rivales plus assurées physiquement ou socialement, des femmes de taille moyenne peuvent devenir plus jalouses que les autres, se sentant face à un risque d'être dominées.
Une autre étude, menée par des chercheurs polonais de l'Université de Wroclaw et publiée dans le même numéro d'Evolution and Human behavior, s'intéresse à l'influence de la longueur des jambes sur l'attirance physique.
Les chercheurs ont proposé à 100 hommes et 118 femmes sept photos d'un homme et sept d'une femme, où la longueur des jambes avait été réduite ou allongée.
La personne semblait moins attirante, aussi bien pour les hommes que pour les femmes, lorsque les jambes étaient plus courtes que la moyenne. Quant aux jambes plus longues, elles ne rendaient la personne plus attirante que si elles n'avaient été rallongées que d'au maximum 5%. Au-delà, les personnes étaient moins attirantes que celles aux jambes de longueur moyenne.
Selon les chercheurs, la longueur des jambes est ressentie comme allant de pair avec des qualités biologiques. Des jambes courtes ou trop longues peuvent sembler traduire une condition biologique médiocre - maladies génétiques, problèmes de santé ou réponses immunitaires faibles à des facteurs environnementaux pendant l'enfance ou l'adolescence.