La presse dénonce les restrictions imposées pour la Coupe du monde de rugby
Les restrictions à la liberté d'informer imposées par les organisateurs d'événements sportifs, notamment ceux de la Coupe du monde de rugby en France (7 sept-20 oct), sont dénoncées par l'AMJ (Association mondiale des journaux) et une trentaine d'associations d'éditeurs.
Dans une déclaration commune rendue publique samedi à l'issue d'un Forum international organisé par l'association des éditeurs de journaux britanniques, qui a réuni à Londres plus de 30 organisations internationales d'éditeurs, les représentants des médias ont décidé de lancer une action "pour s'opposer aux manoeuvres des organisateurs d'événements qui veulent décider quand et comment les informations peuvent être produites et diffusées".
"La menace est telle que l'industrie de l'information doit organiser une campagne internationale pour défendre la liberté de la presse de rendre compte des événements sans aucun entrave", explique le texte.
L'urgence d'une telle initiative, est dictée "par les contrôles de plus en plus serrés imposés par les organisateurs d'événements, et parmi eux l'International rugby board (IRB) organisateur de la Coupe du monde en France en septembre prochain", expliquent les éditeurs, précisant que "les journalistes, pour avoir accès aux grands événements, sont obligés de donner, en signant les formulaires d'accréditation, leur accord pour limiter leur production (texte et image), spécialement pendant un événement qui bénéficie d'un grand succès populaire".
La déclaration de Londres "condamne l'IRB et d'autres organisateurs d'événements, parce qu'ils refusent de reconnaître la contribution directe qu'une presse libre apporte à l'intérêt du public pour leur événement, ainsi que la valeur ajoutée qu'elle leur donne auprès des parraineurs".
Cette initiative fait suite, rappelle le texte, à une campagne de même type lancée par l'AMJ et les grandes agences de presse qui avait contraint la FIFA (Fédération internationale de football) à supprimer les restrictions qu'elle voulait imposer à la presse lors du Mondial de football 2006 en Allemagne.