Les obèses nous empêchent de respirer. C'est un peu le message (très light) de l'étude récente intitulée "population adiposity and climate change" menée par deux chercheurs à l'Ecole d'hygiène et de médecine tropicale de Londres.
L'indice carbone est plus que jamais le moyen approprié pour nous faire culpabiliser sur notre mode de vie destructeur pour l'environnement. Dernier exemple en date, l'étude de Phil Edwards et Ian Roberts publiée dans l'International Journal of Epidemiology. Leur méthode est on ne peut plus simple. Evaluer le taux de consommation de gaz à effet de serre d'une population dite "normale" (admirez la neutralité scientifique), et le comparer avec celui d'une population ayant 40% d'obèses. Résultat ? La population obèse consomme 19% d'énergie en plus. Cette augmentation est liée aux déplacements en voiture et en avion plus fréquents ainsi que la consommation énergétique nécessaire à la production et au déplacement de la nourriture. Et oui, c'est la preuve que les obèses marchent moins et mangent plus.
Conclusion: les Etats-Unis ne seraient pas une population "normale". En mai 2008, une autre étude, de l'Université Wake Forest de Winston-Salem en Caroline du Nord cette fois, rapportait que les deux-tiers de la population blanche, afro-américaine et hispanique Américaine étaient en surpoids, dont plus d'un tiers obèses. La conclusion du Docteur Burke, à l'origine de cette étude, était tout aussi encourageante : "alors que le nombre de cas d'obésité augmente, nous dépensons de plus en plus d'argent en soins médicaux".
Non, l'obésité n'est pas stigmatisée...