TRIPOLI (Reuters) - La République Tchèque, le Qatar et la Bulgarie ont contribué à un fonds international de soutien aux centaines d'enfants contaminés par le virus du sida dans les années 1990 à l'hôpital de Benghazi, a indiqué samedi le Premier ministre libyen al Baghdadi Ali Al Mahmoudi.
Il a ajouté que la France avait promis d'équiper l'hôpital de Benghazi et de fournir du personnel qualifié pendant cinq ans. Elle a aussi accepté de former une cinquantaine de médecins libyens.
"Je remercie le Qatar pour son rôle dans l'affaire des infirmières. Des pays européens, dont la Bulgarie et la République tchèque ont contribué au fonds pour les enfants contaminés", a déclaré le chef du gouvernement à des journalistes à Tripoli.
Le Fonds international Benghazi a déjà accordé un million de dollars aux familles de chacun des enfants contaminés dans le cadre d'un accord aux termes duquel elles ont accepté que la peine de mort à laquelle cinq infirmières et un médecin bulgares avaient été condamnés soit commuée en détention à perpétuité.
L'argent a été dégagé grâce à un prêt libyen de 460 millions de dollars, remboursable lorsque les fonds des donateurs seront disponibles, a fait savoir vendredi une agence humanitaire.
L'Union européenne a par ailleurs promis de renforcer ses liens avec la Libye en échange du renvoi des condamnés en Europe. Ils sont arrivés mardi à Sofia où ils ont été immédiatement graciés par le président bulgare.
Les cinq infirmières et le médecin accusés d'avoir inoculé volontairement le virus du sida aux enfants se déclarent innocents. Des experts ont fait valoir que la contamination était due à un manque d'hygiène à l'hôpital de Benghazi.
Le fonds financera aussi le traitement médical des enfants et des améliorations du système de santé libyen.