BRUXELLES (AFP) - Hausse des prix alimentaires et déforestations ont brouillé l'image des carburants "verts" -composante importante de l'arsenal prévu par l'UE pour lutter contre le réchauffement climatique- au point de faire douter certains dirigeants au sommet européen.
La présidence slovène de l'UE n'a pas exclu, tard jeudi soir, une révision de l'objectif obligatoire européen sur les biocarburants, qui doivent totaliser 10% des carburants consommés par les Européens d'ici 2020.
"Il n'est pas exclu de revoir ou de réviser l'objectif", même si ce n'est pas à l'ordre du jour, a commenté devant la presse le Premier ministre slovène Janez Jansa, après le premier jour du sommet de l'UE à Bruxelles.
Le chef du gouvernement italien Romano Prodi a ouvertement réclamé "un examen très approfondi" de l'objectif de 10%, compte tenu des inquiétudes grandissantes sur les conséquences du développement du carburant "vert".
Face aux critiques qui montent, l'industrie mondiale des biocarburants avait d'ailleurs programmé jeudi une grande messe à Bruxelles avec un millier de participants, en même temps que la réunion des chefs d'Etat.
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