Fidel Castro, le chef historique de la révolution cubaine, souffle ce lundi ses 81 bougies. Toujours convalescent, il se tient à distance de la gestion quotidienne du pouvoir depuis près d'un an.
Dans des tribunes, parfois au vitriol, régulièrement publiées dans la presse, Castro distille ses opinions sur l’état de la planète et les affres de l’économie mondialisée.
Il met ainsi à profit sa retraite forcée pour «méditer sur l’ampleur des problèmes cruciaux qui menacent aujourd’hui l’espèce humaine», selon ses propres termes.
Le chef des barbus de la Sierra Maestra qui nourrissait l’espoir de fonder un Etat sans argent ni classes sociales a été contraint de prendre du recul il y a presque un an jour pour jour, laissant la conduite des affaires du pays à son demi-frère cadet, Raul, ministre de la Défense depuis 1959.
Le chef historique de la révolution cubaine ne s’est jamais vraiment remis de son hospitalisation d’urgence à la suite d’une hémorragie intestinale l’été dernier.
Depuis, Castro a subi plusieurs interventions chirurgicales et son état de santé, à défaut de se dégrader, ne s’est pas améliorié non plus, si bien que les autorités cubaines n’envisagent plus aujourd’hui un retour au pouvoir du Presidente.
Ses héritiers s’emploient à désserrer l’étau d’une économie fortement étatisée. Ainsi, Mariela Castro, nièce de Fidel et fille de Raul, a récemment déclaré à la presse que le destin du socialisme cubain était placé désormais entre les mains de son père.
Dans l’un de ses discours de référence prononcé le 26 juillet, Raul Castro a voulu marquer son territoire en affirmant que l’économie ne pouvait pas se passer aujourd’hui de «réformes structurelles».